Discussion autour d'un verre ?

Akuma-hime poussa la lourde porte de la taverne de bois sombre. A l'image du reste de la ville, la vieille bâtisse avait gardée ses allures de monuments historiques, à l'image de nombreuse habitations du centre ville. Les poutres apparaissait en tout point du toit, comme des serpents rigide. Elle connaissait l'endroit par cœur. Evidemment, ça faisait des siècles qu'elle y stagnait, observant les nouveau arrivant et le comportement des anciens. Ici, on la connaissait, mais on ne lui parlait pas. Les nouveaux qui s'approchaient d'elle, comme attiré par son ancienneté et sa connaissance de la ville, se faisaient arrêté dans leur élan par les autres. On la connaissait suffisamment pour la savoir assez imprévisible. On connaissait aussi l'étendu de ses pouvoir, ceux que Gabriel avait bien voulu lui conférer. Peut-être parce qu'elle faisait partit de la première vague d'immigrants, peut-être parce qu'elle était intéressante en un point quelconque. On ne savait pas, on ne voulait pas savoir. Elle est Gabriel étaient des sujets tabou en société, dont on ne discutait qu'en privé ou au sein des quatre grand groupes qui s'étaient formés.

Elle avança donc dans la salle faiblement éclairé, mais noire de monde et ce soir d'été. Les regard se tournait brièvement vers elle, avant de se détourner, comme bruler par un feu magique dont elle aurait été le foyer incandescent. Elle les connaissait tous. Chacun de leur détails, leur caractère, leur préférence politique et culturelle. Ils venaient de tant d'horizons différents, partageaient tant d'idées différentes. Ils pouvaient rester des heures à parler, même si ce n'était pour ne rien dire. Ils vivaient ensemble. Comme des grand. C'était bien. Ce qui faisait qu'elle aimait cette endroit, c'est parce que c'est bien le seul de la ville, voir même du pays, où Jiyuu, Mori, Negaeri et Shuken ne s'engueulait pas. Il faut dire que le gérant actuel faisait un peu peur. Dire qu'il allait bientôt devoir être remplaçant à cause de vieille âge. Elle espérait que le remplaçant aurait une aussi forte personnalité...et qu'il serait aussi massif. Dure à trouver sans doute.

Elle s'assit à la table du fond, invisible, dans le coin le plus sombre de l'endroit. C'était là que se retrouvait souvent ceux qui prenaient les grandes décisions. Un endroit agréable et à l'abri des regards et des petits curieux. Le patron s'approcha, finissant de rendre le coin noir comme la nuit

"Que voulez-vous aujourd'hui ?"

Il était poli, évitait de prononcer son nom. c'était très formel. Elle aimait bien ça, se sentir supérieur aux autres. En ce moment, elle avait envie de framboise...mais pour une fois, sans alcool. Donc hors de question de prendre une liqueur... Elle sourit timidement.

"Un jus de framboise frai s'il te plait. Si tu as des glaçon, ce n'est pas de refus"

L'homme à l'imposante stature, fronça les sourcils. c'était bien rare qu'on lui commende autre chose qu'un truc pour vous assumer. Mais elle était spécial, aussi haussa-t-il les épaules, et repartait vers le bar, pour préparer la commende. Il revint quelque minute plus tard, posa le verre sur la table. L'eau s'était condensé sur les parois transparentes, et de petites gouttes coulait tout le long, pour finir leur course, absorbé par le bois de la table. Elle prit le verre délicatement, et le porta à ses lèvres pour y recueillir un peu de ce liquide rouge/rose, à la fois si acide et si sucré.

Kiichigo buvait tranquillement une limonade, son sabre à ses côtés.
Sa journée au lycée avait été épuisante. Il faut dire que c'était sa journée la plus chargé, avec des cours assez ennuyeux pour la plupart.
Il aimait bien le lycée, il s'entendait bien avec certaines personnes...mais il n'aimait pas y être tous les jours. C'était d'ailleurs pour ça que parfois, il n'y allait pas. De toute façon, il n'avait pas de famille, donc les profs ne pouvaient se plaindre qu'à lui, ce qui, finalement, ne servait pas à grand-chose, sauf quand ils décidaient de le garder plus longtemps à la fin des cours...c'était d'ailleurs pour cela qu'il évitait de sécher trop de cours.
En général, il ne le faisait que quand il en avait marre d'être débordé et voulait un peu de temps à lui, c'est-à-dire quand il en avait marre d'être au lycée, puis de devoir aller travailler, puis de devoir s'entraîner au sabre, tout en assumant ses responsabilités de chef des Moris, et enfin de faire ses devoirs et de dormirs.
Parfois, ça faisait trop dans une journée, certains disaient d'ailleurs qu'il était fou pour faire autant de chose. Mais il aimait cette ville, il avait envie de participer activement à sa protection et à son bon fonctionnement, ce qui impliquait de diriger les Moris, mais aussi de s'entraîner au sabre...si il ne savait pas se battre, protéger la ville allait être compliqué.
Il devait vivre également, lui il n'avait pas de parents...c'était pour ça qu'il travaillait certaines journées, en tant qu'aide au cuisine...tant qu'au lycée, c'était par obligation. Il le devait, et puis il fallait un peu de culture, que diable. Et connaître des gens aussi.
Enfin bon, il était assis dans le bar, tout au fond, la journée était enfin fini, sa limonade était bonne, le bar était calme, pas d'ennemis en vue. Tout allait bien.

Tout à coup, il aperçu quelqu'un qui s'approchait du fond de la salle, vers le coin le plus sombre. *Akuma-hime Sama... * Un profond respect l'envahit alors. C'était toujours comme ça quand il la voyait. Il écarta une mèche vert-pomme qui le gênait, et observa la princesse. Elle s'était assise dans le coin le plus sombre de la pièce, à quelques tables de là où il était.
Elle venait de commander un jus de framboise.
Il continua à la fixer tout en buvant sa limonade. Il était incapable d'aller la saluer. Tout d'abord, il la respectait trop, et avait peur de la déranger. Ensuite, il n'osait pas, la princesse lui inspirait un sentiment étrange, comme si il ne devait pas y aller, qu'elle était dangereuse. De la peur? Peut-être, après tout, c'était quand même la princesse de la ville, celle qui dirigeait Jijitsu, pas n'importe qui, quelqu'un qu'on abordait comme ça.
Pourtant, il aurait aimé aller la voir, et la remercier pour l'avoir aidé dans le cimetière. Même si c'était il y a quelques années. Il ne l'avait toujours pas fait.
Il restait là, entendait le murmure des conversations, tout en fixant la princesse. Oserait-il parler à celle qu'il vénérait? Grande question, presque existentielle pour ainsi dire.

Soudain, dans un mouvement pour se redresser sur sa chaise, le garçon bougea un peu trop la chaise, et son sabre, posé contre, tomba et le manche en métal du sabre retentit sur le sol du bar.
Kiichigo se retourna alors et se précipita par terre pour ramasser son sabre en lâchant un juron. Il détestait faire tomber son sabre, il le savait pourtant qu'il aurait mieux valu le poser contre le mur!
Et là, il prit soudainement conscience de sa situation du point de vue de toute personne extérieure. Un môme de 17ans qui se précipite par terre après avoir fait malencontreusement tomber son sabre en jurant, et qui caressait son sabre comme si il s'agissait de sa propre vie. Pas très glorieux comme image. Il rougit légèrement et se rassit sur sa chaise en tenant son sabre des deux mains en continuant à vérifier que rien n'était abîmer, même si le sabre en question était dans son fourreau. Il prenait bien garde à ne pas regarder les gens, afin de ne pas voir leur réactions. Il leva néanmoins la tête vers la princesse rapidement, et articula un " excusez-moi " avant de rebaisser la tête.

Le calme. Sil n'y avait pas tant de problème qui tournaient dans sa tête, ce serait surement un bon moment. Il lui manquait...une distraction. Kira était on ne sais où et la présence du médecin pervers commençait à lui manquer un peu. Tout comme celle de la cuisinière un peu dingue et la chef Shuken avec qui elle aimait se prendre le bec...hum drôle d'expression pour dire s'engueuler. Surtout qu'un être n'a pas de bec. Enfin, sauf ceux qui ont muté avec un oiseau en arrivant ici...ce qui était assez rare pourtant. Parfois elle se demandait comment lui venait des idées aussi absurde. Est-ce Gabriel qui les lui avait soufflé par un vent mentale, ou alors c'était son caractère normal. Peut-être les deux...peut-être qu'elle était simplement comme tous les adolescents dont elle avait l'apparence malgré des siècles d'existence dans ce monde, en un peu plus timbré surement.

Perdu dans ses pensés, ce fut un bruit qui lui semblait fracassant, comme si un volcan venait d'apparaitre dans la salle et qu'il commençait à cracher du feu...la chaleur et la poussière en moins, qui la "réveilla" en sursaut. Elle faillit presque renverser son verre, mais le rattrapa juste à temps, n'ayant fait tomber qu'une seule goutte du liquide sombre. Elle leva alors la tête pour voir d'où venait le bruit. C'était juste un sabre qui était tombé par terre. Pas grand chose, pas de quoi l'amuser. Du moins, au début. Car après quelque temps, elle reconnu les mèche verte du jeune homme. C'était Kiichigo le chef Moris. Dire qu'il n'était même pas majeur et qu'il était déjà aussi important dans la ville. Elle l'aimait bien. Il était assez sympa, du moins de ce qu'elle avait vu en l'observant. Elle ne lui avait jamais adressé la parole, et lui n'osait jamais aller la voir. Par peur ? Par respect ? Un peu des deux sans doute. Gabriel l'avait prévenu le jour où il l'avait "faite". Il lui avait dit que les gens risquaient de réagir de cette façon. Mais n'étant pas très sociable, sans doute un peu timide sur les bords, ça ne l'avait pas dérangé outre mesure.

Il était amusant à se précipité pour rattraper le sabre, et le tenir comme s'il s'agissait de la prunelle de ses yeux. Mais elle n'en était pas trop étonné. Elle ne trouvait pas ça si ridicule. Voir quelqu'un qui tenait plus à son arme qu'à sa vie, ça la connaissait. En revanche, ce qui l'étonna, c'est de le voir se tourner vers elle et s'excuser. Il lui avait adressé la parole. En plus, il ne s'était excusé qu'envers elle. Elle était très contente. Mais elle se demandait s'il était conscient du fait qu'en faisant ça, il flattait énormément son égo. Surement pas. Aussi lui sourit-elle avec beaucoup de gentillesse, même si dernière de sourire amical, pointait un légé pigment de suffisance

" Ce n'est rien. Il n'y a pas eut mort d'homme...pour le moment"

Elle continuait de sourire, se demandant avidement ce qu'il allait faire.

[HJ : Toi et ton ego, tu changeras jamais XD]

Kiichigo n'en revenait pas, la princesse lui avait sourit et lui avait adressé la parole. Il en était stupéfait. Ses yeux étaient grand ouvert...c'était la première qu'ils se parlaient, la première fois qu'il échangeait des mots avec celle qu'il considérait comme sa sauveuse depuis son arrivée à jijitsu. Et en plus, elle lui avait adressé un sourire amical. Le garçon se croyait presque dans un rêve, la personne qu'il respectait le plus dans la ville avec gabriel-sama lui avait adressé la parole, et ceci grâce à une banale histoire de sabre tombé par terre...comme quoi, le sabre représentait vraiment beaucoup dans une vie.

Mais les paroles de la princesse intriguait fortement le jeune chef..." Ce n'est rien. Il n'y a pas eu mort d'homme...pour le moment", que voulait-elle dire? Etais-ce un message subliminal qu'elle lui lançait, ou bien juste une phrase lancé au hasard...à moins que ce ne soit quelque chose que seul elle pouvait comprendre...ses paroles étaient vraiment obscure et montrait peut-être, voir sûrement, le caractère tordu de la jeune fille. Et elle continuait à lui sourire, preuve qu'elle attendait une réponse.
Tout en méditant sur les paroles d'Akuma-hime, Kiichigo observa le verre qu'elle avait à la main. Il reconnaissait la couleur du jus de framboise...le fruit que son prénom représentait. Il s'imagina alors un instant, en fixant de ses yeux verts le liquide rose, être mangé par la princesse...vision qu'il oublia assez vite, il tenait à la vie, même avec toute l'admiration qu'il portait à la jeune fille.
Il regarda alors la princesse, et, inspiré par le jus de framboise qu'elle tenait à la main, lui demanda sur un ton polit :
"Vous voulez tuer quelqu'un, ou bien avez-vous l'intuition qu'il va y avoir un massacre d'ici peu de temps?"

Akuma esquissa un sourire en voyant la tête que tirait Kiichigo lorsque son cerveau commença enfin à intégrer le fait qu'elle lui avait parlait. Ce qui prit plus de temps que ça ne l'aurait du. Mais durant ce labs de temps supplémentaire, elle pu l'observer d'avantage. Décidément, Jijitsu donnait naissance à des être très singuliers. Elle s'en émerveillait tous les jour. Entre le vampires, les lycans, et autres choses bizarres, parfois ressemblant à des anges, il y avait de quoi capter l'attention de son regard et de son esprit.

Elle l'écouta calmement lorsqu'il prit la parole. Un calme presque froid et indifférent, comme si elle ne l'entendait. Une personne normale aurait sans doute agit de la sorte pour faire partir l'autre. Mais chez elle, c'était plus une habitude qu'autre chose. Un don peut-être. Même si on pouvait difficilement appeler ce genre de chose ainsi. Elle laissa s'égrener les seconde,s puis celles des minutes suivantes, avant de prendre son verre glacé, de le porter à sa bouche et de laisser le jus filtrer entre ses lèvre pourpre.

"Il y a des meurtre tous les jours, ou presque à Jijitsu. Parfois utile. Parfois inutile. La deuxième la plupart du temps. Tu devrais le savoir. Ceux qui meurt sont toujours des membres des clans. Mais ce n'est pas un jugement. Les humains doivent se débrouiller seul. Si ça leur plait de tuer, ou de faire d'autre chose que aurait été inacceptable dans l'autre monde, ça vous regarde. Gabriel et moi n'allons pas nous en mêler."

Elle bu de nouveau un forgée du liquide frais. Le gout devenait de plus en plus prenant. Si acide et en même temps si doux. Pour elle, il n'y avait que ce genre de boisson capable de contenter les hommes. Au lieu de ça, ils s'enivraient dans l'alcool. Et bien qu'elle comprennent parfaitement pourquoi ça avait autant d'attrait sur eux, étant elle-même une consommatrice, elle aurait bien voulu que parfois ils reviennent au naturel. Mais ce n'était pas à elle de le faire, ni à Gabriel. C'était à eux d'en prendre l'initiative. Certain le faisait, d'autre pas.

Pendant qu'il avait parlé, elle l'avait tranquillement écouté, son visage n'exprimant aucune expression. De l'indifférence? Peut-être, mais le simple fait que Kiichigo puisse enfin lui parler le satisfaisait, même si elle s'en moquait peut-être. Et puis, elle l'écoutait, c'était déjà bien, et même suffisant.
Après avoir bu un peu de son jus de fruit, elle lui répondit d'un ton calme.
Elle était vraiment étrange, à toujours parler calmement, sans exprimer la moindre émotion.

Il regarda autour de lui. C'est vrai qu'il y avait des meurtres tout les jours ici...c'était pour ça qu'il n'avait pas comprit ce dont elle voulait parler, tout d'abord parcequ'il ne la connaissait pas assez pour bien comprendre ce qu'elle voulait dire, et ensuite car, c'était triste à dire, mais les meurtres étaient histoire banale ici, alors quand elle avait parlé de "morts d'hommes", il avait pensé à quelque chose de plus spécial, comme, par exemple, un assassinat d'une personne haut placé, ou quelque chose qui aurait lieu ici, tout de suite.
D'ailleurs, dans ce bar, beaucoup de personnes ici présentes faisaient partie d'un clan, et certains avaient déjà tué...
Il regarda son sabre. Lui ne l'avait pas encore fait, ôté la vie d'une personne, la priver de son existence, de son âme. Il s'était déjà battu, il avait déjà blessé de nombreuses personnes, son statut de chef des Moris ne lui laissait pas le choix, vu qu'il était au coeur des embrouilles entre clans. Parfois, les victimes de ses coups avaient faillit mourir à cause des blessures qu'il leur avaient infligés, parfois non. Et un jour, peut-être, il devrait tuer quelqu'un. Et ce jour-là, il le ferait pour protéger Akuma-Hime, Gabriel, et Jijitsu. Il n'aurait aucun regret à le faire, car il ne vivait que pour cela, protéger ce monde...aucun regret. Il le savait, il sentait en lui qu'il possédait une force qui lui permettrait de tuer si il n'avait pas le choix...cette même force qui l'avait fait gagner tous ces combats, qui l'avait fait blesser tant de gens.

Etait-il un monstre? Cette question le fit frémir, il détestait ces questions existentielles. Il ferma l'espace d'un instant les yeux, et les rouvrit. Non, il n'était pas un monstre, pas de son point de vue. Il ne tuerait jamais pour le plaisir, il ne blessait pas non plus pour cela. Tout était une question de point de vue. Des gens le détestaient peut-être, ceux qui avaient perdus contre lui. Mais finalement, si il ne les avaient pas blessés, il aurait été blesser...parce que sa conception était à l'opposé de celle de ses adversaires, et que si lui ne se battait pas pour la sienne, les autres eux continueraient à se battre pour la leur, et l'attaqueraient. Tout le monde défendait sa conception, il y avait donc forcément des gens qui étaient confrontés...et par logique des vainqueurs et des vaincus, puisqu'ils n'arrivaient pas à trouver un terrain d'entente. Et si Kiichigo n'était pas le gagnant, il serait le perdant; il n'était pas un monstre, juste un personne défendant son opinion, comme les autres.
Après, bien sûr il y avait des gens qui tuaient pour le plaisir, et bien sûr tuer n'était pas la bonne solution pour défendre ses conceptions...le mieux aurait peut-être été de trouver un terrain d'entente...peut-être.
Et puis, il n'était pas d'accord avec la princesse sur un point.

"C'est vrai, la plupart des meurtres sont inutiles, tuer l'est d'ailleurs, d'un côté. Mais quand on arrive pas à trouver un terrain d'entente, et quand on a pas le choix, alors parfois, il faut le faire...et sans regret, car si on ne l'aurait pas fait, ceux en face ne nous auraient pas loupés.
Et puis je ne sais pas si ça nous plaît de tuer, c'est une question compliqué je trouve...c'est intriguant, que vous n'ayez pas de jugement particulier sur nos actions.
Mais je ne suis pas d'accord avec vous sur un point. Des choses inacceptables dans l'autre monde?Alors pourquoi chaque jour il y a des viols, des assassinats, de la corruption, des prises d'otages, des actes de torture, des brimades envers d'autres personnes, des gens maltraités, frappés, tués pour un rien, du racket, des guerres, des attentats, des gens qui crèvent pendant que d'autres vivent dans le luxe, du racisme? Parce que ces inégalités, ces actes horribles sont jugés comme inacceptables? C'est faux, les gens prétendent les qualifier d'inacceptables, mais ce n'est qu'une vulgaire mascarade, en réalité ils les considèrent comme normaux, comme parfaitement acceptables et vitales. Sinon, tout cela n'existerait pas, ou bien pas avec autant d'ampleur. Et il est peut-être là le problème, peut-être qu'on est encore trop attaché à l'autre monde et à ses règles finalement, non?"

[HJ : je m'emmêle d'un bout à l'autre dans ce post -_-' lol]

Akuma venait de finir son verre. La longue tirade de Kiichigo l'avait littéralement assoiffé. Ce n'était pas facile de suivre autant de paroles à la fois...et puis, comment avait-il fait pour dire tout ça d'une traite ? Il devait avoir de sacré poumon. Même si elle en avait envie, elle ne parlerais pas autant. Du moins, pas d'un côté comme ça. Elle leva une main désinvolte, et le serveur arriva aussitôt. Sans faire plus attention au chef Moris, elle reprit un verre du même breuvage qui lui fut apporté très vite, comme si les gens étaient pressé de la voir partir. Ce qui était tout à fait compréhensif.

La mort. Le meurtre. L'utilité et la nécessité. L'inutilité. Un acte contingent. d comment étaient-ils arrivés à parler de ça ? Comme toujours, par un mot malheureux. Une phrase sans importance. Et ensuite, voilà ce que ça donne. Elle planta son regard sombre dans celui de Kiichigo. Il ne semblait aussi craintif qu'au début; Il avait prit de l'assurance. ou alors, c'était la peur du début qui l'avait divaguer. C'était possible aussi. Ça arrivait souvent d'ailleurs. Mais là, il y avait vraiment trop de chose. Comment choisir ce qui était le plus important ? En fait, c'était surtout, en réalité, que ce qu'il disait lui faisait trop plaisir. Inconsciemment, bien sur que ces horrible chose semblait normal. Mais n'était-ce pas à cause d'une banalisation de la violence ? Une déformation cognitive de l'être humain ? Un problème mental ? Ou alors...

"connaissez-vous les désirs de Dieu ?"

Elle balaya la salle du regard. Dire que tous ces humains vivaient dans l'ignorance. MAis comme dit le proverbe : qui ne sait pas est un Bouddha. Ils ne savent rien de ce qu'ils se passent dans la tête des gens, de l'ombre qui les suit dans l'espoir de es tuer, des problèmes internes à la ville, choses très bien cachées, par un pacte inconnu entre les clans. Et ce n'était pa sà elle de les mettre au courant. Tout était étouffé. Et si quelqu'un apprenait quelque chose, il se taisait, trop heureux d'être encore en vie. Mais à plus grande échelle, aucun n'avait fait attention aux problème, aux déformations qu'il y a lieu au sien même de la nature, du monde. Ces évènements qui touchent tellement de choses. Ils vivent avec ces mutation tous les jours, et sont aveuglé par leur envie de ne pas avoir à choisir une voix à suivre trop compliquée.

Elle reposa son verre. Ses doigts se crispèrent dessus pendant qu'elle parlait.

"Dieu doit être tout puissant. Ne devrait-il pas intervenir pour empêcher ça ? Par son immense pouvoir, il a le droit d'intervenir sur les actes des humains. Mais s'il ne le fait pas, c'est peut-être simplement parce qu'il fait des expérience. Il a été suffisamment cruel pour oublier ses enfants imparfait que Gabriel a eut l'immense bonté d'accueillir dans une lieu de repos. Ou alors le diables s'en mêlent-ils. Peut-on expliquer l'esprit humain ? Même avec ses connexion, certaines zones d'ombres subsistent. Tant que tout cela n'aura pas été expliquer de façon rationnel par l'être humain, il restera dans l'ignorance, et de ce fait, continuera à perpétrer ses actes immondes, qui sont pour certain, leur seul raison de vivre, ma seule manière qu'ils ont trouvé pour se prouver qu'ils sont libres. Alors qu'en réalité, ils ne le sont pas.

Elle finit le verre et son regard se perdit dans le bois sombre de la taverne. Le bruit autour d'elle n'existait plus. Il n'y avait que Kiichigo et elle dans son esprit.

"Par le passé, lorsqu'il n'y avait pas beaucoup d'être humains ici, tout allait bien. Il n'y avait ni meurtre, ni viol, ni haine. La reconnaissance éternel en vers Gabriel brillait dans le regard de tous. Ils ne s'attaquaient même pas aux animaux sans bonne raison. Quand cette race a dépassé un certain nombre, les premier vol ont commencer. L'envie, le jalousie ont remplit de cœur des hommes. Et puis progressivement, ils ont connu l'avarice et l'orgueil, puis la colère et a paresse, et enfin par ennuie, luxure et gourmandise. ces problème sociaux sont du au nombre d'hommes dans un même endroit, ou d'ancien hommes. Gabriel n'étant pas humain ne s'en mêle, et comme je suis une partie de lui, je n'ai pas à le faire non plus."

Elle s'affaissa d'avantage sur la banquette en bois. Pas très confortable. Son regard presque vide, ses cheveux qui semblait négligé à ce moment là, la faisait ressembler au fantôme d'un humain qu'on aurait assassiné lors d'un moment d'égarement.

Elle ne savait plus très bien ce qu'elle disait. Elle sentait que Gabriel n'avait plus beaucoup de force, et qu'il devait être en train de méditer pour les retrouver. Et elle devait attendre qu'il ai finit.

La princesse reprit un verre de jus de framboise et le but tranquillement, prenant tout son temps. Kiichigo attendait, respectueusement, il n'y avait rien d'autre à faire de toute façon.
Il se sentait dans un état second, il parlait avec Akuma-Hime, qu'il vénérait vraiment, et arrivait même à déblatérer de longs discours sur des sujets sérieux. Il était content de ne pas perdre sa langue face à elle, d'arriver à discuter, il n'aurait pas forcément cette chance par la suite.
Le jeune garçon avait l'impression qu'une force nouvelle était apparut en lui, et elle le poussait à s'exprimer, à ne pas avoir trop peur, malgré tout le respect, toute l'admiration et toute la reconnaissance qu'il avait envers la (jeune) fille.

Ils étaient entrés dans un sujet sérieux, et qui suscitait des réactions fortes chez le garçon, ce qui expliquait peut-être en partie pourquoi il parlait tant. Dans l'autre monde, il avait été rejeté pour sa simple différence, martyrisé, frappé. Les gens lui avaient presque crachés dessus, simplement pour ses crises régulières et la couleur de ses cheveux...en soi, c'était pathétique. Et il n'avait rien pu faire, comme si il était condamné.Gabriel, et donc Akuma, l'avait sauvé. Il avait atterrit ici, craintif, et finalement avait réussi à s'intégrer. A trouver de quoi vivre bien et heureux. Et un but. Il avait trouvé sa définition du bonheur en quelque sorte, et l'avait atteint...un monde où les gens le respectaient et le jugeaient non pas selon son apparence, mais pour ce qu'il était.

Il rajusta une mèche de ses cheveux et regarda la princesse. Celle-ci la fixa, d'un regard tellement puissant qu'il ne réussit pas à détourner les yeux. Son regard était perçant, fort, direct, et sombre. Comme si quelque chose de grave allait se produire, ou s'était produit. Et puis elle prit la parole, et fit un discours long, mais coupé, elle s'interrompait, réfléchissait, et reprenait. Ses propos étaient étranges, mystérieux. Kiichigo jeta un coup d'oeil aux mains de la princesse, qui se crispaient légèrement autour du verre qu'elle tenait.

Ses paroles avaient un goût amer, qui frappaient l'esprit du blondinet à coup de couteau. Il y avait énormément de choses qu'il ne savait pas, et ce que venait de dire la princesse le montrait clairement...la situation était compliqué, au final. Il était jeune et ne connaissait pas bien ce qui s'était passé avant, contrairement à elle qui avait pu observer l'évolution du monde.
Dieu aurait fait des expériences? Et il serait sans pitié? Rien que l'idée d'imaginer une seule seconde que les humains ne soient que de vulgaires essais dont personne ne se souciait le rendait malade...il vivait, et n'était pas un prototype de laboratoire mais une personne à part entière. Mais la suite de la tirade de la reine de ce lieu était encore moins agréable...si les humains, pour devenir moins mauvais devaient d'abord éclaircir les nombreuses zones d'ombres de leur cerveau, alors autant désespérer. La science actuelle ne le permettait pas, et le futur n'offrirait sûrement pas cette possibilité...c'était du moins le point de vue du garçon. Le cerveau était un organe beaucoup trop complexe pour que l'on puisse le comprendre en entier...mais d'un côté, pourquoi l'humain ne se contrôlait-il pas? Parce qu'il n'arrivait pas à se maîtriser tout entier, donc il y avait ces zones d'ombres qui en fait bloquaient les individus dans le mauvais sens. La princesse avait peut-être raison...donc, autant tous se suicider, car toujours il y aurait des pervers sadiques et sans-pitié dans ce monde...enfin, peut-être pas mourir non plus. Ce serait bête, vraiment.
Et ainsi, les hommes au début n'étaient pas comme ça. Kiichigo esquissa une moue montrant sa surprise en entendant ça..quelle âge avait donc la princesse, qui paraissait si jeune? Et surtout, comment cela se faisait-il que les hommes étaient devenus mauvais suite au nombre? Mais peut-être ne savait-il pas tout, il n'était pas depuis très longtemps ici, et finalement, ne pouvait pas forcément comprendre cela, si certaines données lui manquaient.

Il ferma les yeux, réfléchissant. Que dire? Tout était confus dans son esprit, au final, beaucoup de choses l'écoeuraient...la perspective de n'être qu'un jouet de laboratoire, celle que les hommes ne s'amélioreraient jamais...

" Je ne sais pas quoi penser...vous en savez beaucoup plus que moi. Il m'est difficile de répondre...pour ce que j'ai compris, je pense que vous avez raison...on est mal barré pour trouver la solution alors. Mais pourquoi le nombre a-t'il un rapport avec les actes humains? Est-ce dû à ce que vous appelez les zones d'ombres, ou bien à un phénomène que l'on peut expliquer? "

Il regarda le barmen, les verres alignés, les gens qui s'affairaient au comptoir...il pensa à son degré de liberté. Gabriel et Akuma les laissaient faire ce qu'ils voulaient de ce monde, et respectaient en quelque sorte leur choix...à tort ou à raison? Après tout, c'était ce que chaque humain souhaitait, être libre de ses mouvements...et pourtant, en entendant la princesse, on pouvait se demander si cette liberté était réellement présente, dans une certaine mesure. Personne ne se contrôlait vraiment. Rien que ça, c'était la preuve même de la limite de liberté des hommes. Et si ils n'étaient que des rats de laboratoires, alors leur liberté n'existait même pas. Mais pour eux, qui étaient à jijitsu, les choses étaient-elles pareilles? Etaient-ils tous encore des expériences? Si ils étaient « ratés », et abandonnés, alors pas forcément. La question était compliqué, vaste, et dépassait le garçon.
"Certaines choses me dégoûtent..."

L'adolescent ne put en dire plus, il était plongé dans la perplexité. Tout n'était pas aussi simple qu'au premier abord.

Akuma n'écoutait que d'une oreille distraite ce que disait Kiichigo. Ou plutôt, c'était ce que l'on aurait pu penser. En réalité, son esprit vagabondait entre deux mondes : celui où elle était physiquement, et un autre plus obscure et mystérieux qu'était es méandres de son esprit, partagé en partit avec celui de Gabriel. Cela faisait un moment qu'elle ne l'avait pas vu. Et pour tout dire, cela l'inquiétait un peu. Les fois où il avait disparu sans prévenir personne, il y avait eut des problème plutôt grave en ville, une espèce de tuerie au niveau d'un quartier, entre Jiyuu et Shuken. Il avait fallu plusieurs jours pour récurer les pierre, enlever toutes traces de sang et de chair. Elle se souvenait des visage blême ou alors de ceux qui était complètement fermé, préférant ne pas trop y faire attention pour ne pas défaillir. Il faut dire que le spectacle n'était pas très joviale...ni esthétique. Un défaut très fréquent chez les humains. s'ils ne peuvent pas s'empêcher de faire la guerre ou de se battre, pourquoi ne pas en faire des œuvres d'art ? Au moins, ça rendrait la chose un peu plus belle. Mais il fallait croire que chair et art ne faisait pas partit du même langage. Tout ce qui était dépeçage ou charcutage semblait être rangé dans une boîte nommé laideur dans un coin de leur esprit. En fait, elle ne pensait pas que c'était les corps qui devait être une œuvres. Les champs de bataille sont toujours des horreurs, mais les stratégie, les coup d'éclat, la manière de finir...parce que finir en essayant de fuir dans le désordre...plutôt moyen.

Elle regarda son verre plein. Quel beau liquide rouge. Elle adorait cette couleur. Sans doute sa préféré. Elle s'était aperçu au fil des siècle, que les adulte évitait d'habiller les petites de cette couleur. Pourtant, c'était la mieux placée pour symboliser la vie. A croire que ça ne traversait pas leur esprit.

Elle regarda Kiichigo. Son esprit toujours coupé en deux. Sa réflexion semblait peiner. Il s'embrouillait. Il faut dire, ses paroles et son mode de pensé n'était pas très réglementaire. Elle mangeait les trois quart de ses raisonnement pour n'en donner que le début et le conclusion sans passer par le cheminement suivit. De quoi faire perdre la tête à n'importe quelle personne...premier ou dernier venu, peu importait. Dieu lui-même s'y serait perdu...enfin pas Gabriel, l'autre Dieu. Gabriel lui partageait une partie d'elle, il n'avait alors aucun problème pour la suivre, à son grand soulagement. Son hypothèse trouva toute sa vérité lorsque le jeune homme ferma les yeux. Les humains font toujours ça. Ils ferment les yeux pour se concentrer. Elle fermait les yeux quand elle était exaspérée, c'était beaucoup plus logique. Et aussi pour reprendre son calme car il est malaisé de le reprendre en ayant en face de soi la tête de l'abruti à qui on meurt d'envie de décalquer la tête sur un mur de clou. Mais pour se concentrer, pourquoi fermer les yeux ? Pourquoi ne pas se boucher les oreilles ? Le bruits est bien plus souvent la cause du problème...surtout dans une taverne comme cella-là. Mais elle garda sa pensé pour elle. Les humains étaient bizarre et elle avait peine à croire qu'elle l'avait été un jour.

"Ce n'est pas compliqué. Si tu est tout seul, auras-tu à éprouver de la jalousie envers les autres qui n'existent pas ? Quand tu es seul, tu n'existe pas car tu n'en a pas conscience. Quand un autre arrive, pas besoin de l'impressionner, vous n'êtes que deux. Ça va tout seul. A trois, on s'aperçoit qu'il manque des choses, mais il n'y a pas déséquilibre majeur. A dix, c'est plus compliqué, mais à une échelle humaine ce n'est pas grand chose. Quand on atteint le centaine, d'autres commerces demandent à émerger, d'autres activités, d'autres relations apparaissent et les conflits surviennent, le jalousie, l'envie et tout ce qui va avec. Et cela va croissant avec le nombre de personnes présentes. Dans les petits village il y a moins de problèmes que dans les grandes villes. Une autre raisons peut être que dans les villages, on se connait, on sait que chacun a une importance capital dans le fonctionnement globale, même le clochard au coin de la poste. Pas dans les villes."

Akuma suivit le regard du garçon. Elle reconnaissait la plupart des personne assis au comptoir. Elle les avait accueillit, croisé, réprimandé, encouragé. En théorie, elle ne devait pas intervenir, mais dans la pratique, elle le faisait à petite échelle. Elle offrait du courage à ceux qui en manquait, sauf si c'était pour combattre. Intervenir à petite échelle, c'était tout ce qu'elle pouvait faire pour ces idiots. Un jour peut-être s'entendront-ils bien. On pouvait toujours rêver. Mais vu comme avançait les choses, il allait falloir une deuxième renaissance de Jijitsu pour ça.

Elle entendit au loin le hurlement d'un loup...non c'était quelque chose d'étrange. Déjà, une loup ne hurle pas comme ça de jour...et ce crie était différent de celui de d'habitude. Encore un problème. Elle espéra vaguement que personne ne rencontre la créature. Un être d'origine animal qui par mutation, commence à avoir une intelligence humaine...c'est bien plus dangereux qu'un loup enragé. Autour d'elle personne ne semblait l'avoir entendu. C'était bien les humains ça, insouciant dans leur malheur. Elle eut un petit rire amer et bu d'un trait son verre.

La tirade avait été longue, mais d'une logique implacable. Ce n'était pas très compliqué en effet. Et cela soulignait un paradoxe plutôt comique, ironique même. Les hommes ne pouvaient pas vivre seul, mais devenaient mauvais dès qu'ils étaient en groupe. Une sorte d'impasse en fin de compte.
A croire que l'espèce humaine était né pour avoir un avenir sombre...la survie les obligeait à vivre en groupe. Mais c'était en communauté où tout leur défauts faisaient surface. La cupidité, la jalousie, l'envie, tout avait un sens à partir du moment où ils étaient plusieurs. Quel dommage. Kiichigo avait l'impression que finalement, les êtres humains étaient tellement prévisible et programmé qu'il serait difficile pour eux de s'améliorer. D'ailleurs, leur société même était fondé autant sur leur défauts que sur leur qualités...la concurrence en était un exemple très simple. Avec l'envie d'avoir plus, d'être le meilleur, le capitalisme actionnarial...de quoi avoir une bonne migraine. Changer, c'était tout détruire pour tout reconstruire. Impossible, personne ne le voudrait. C'était une technique qui échouerait. Donc, ce n'était pas une solution.

Tout à coup, la princesse rigola. Un rire étrange. Sec. Loin du rire évoquant la joie. Elle finit son verre. A quoi pouvait-elle bien penser? Question qui resterait probablement sans réponse. Le jeune garçon cligna des yeux, et se les frotta. Quelque chose le démangeait. Il n'y prêta pas attention, et retourna à sa méditation. Il prit un verre de limonade, et le bu. C'était un phénomène courant, quand les gens réfléchissaient, souvent, ils buvaient ce qu'il y avait dans leur verre. C'était peut-être une occupation comme une autre, pour ne pas rester statique pendant leur réflexion.

Le goût sucré du breuvage passait dans sa gorge, c'était agréable. Il reposa délicatement son verre sur la table, ne faisant ainsi aucun bruit. Après tout, pourquoi le poser violemment? Il n'était pas en colère, et avait tout son temps, alors autant limiter les bruits parasites le plus possible.

"Oui, c'est logique en fait..."

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase. Une douleur vive l'attaqua sans prévenir. Son cerveau semblait comme paralysé, incapable de poursuivre ce qu'il avait commencé pour se focaliser sur le nouvel évènement. Qui s'amplifierait sûrement. Kiichigo se maudit intérieurement. Une crise. Ses yeux le brûlaient. Ils lui jouaient encore des tours. Il ferma à nouveau ses paupières et se massa légèrement les tempes. Ce n'était pas le moment. Vraiment pas. Il ne devait pas craquer. Il devait continuer. Oublier la douleur. Oublier cette sensation horrible, qui le transperçait comme une lame, le dévorait comme l'aurait fait tout cannibale affamé, sans qu'il puisse faire quelque chose. Il discutait avec Akuma-hime-sama, c'était la seule chose qui devait compter. Mais de quoi parlait-il déjà? Zut! il devait se concentrer sur cette conversation, pas sur ses yeux! Réfléchir, garder son calme. Il pouvait y arrivé. Les humains, Jijitsu, les défauts, le nombre. Les mots s'entrechoquaient dans son cerveau, rappelant sa mémoire à les connecter, afin qu'il retrouve le sens de sa phrase. Ses doigts massaient lentement ses tempes, essayant d'atténuer la douleur, ou de retarder le moment où, succombant à sa crise, il hurlerait de douleur, par terre, en se cachant les yeux de ses mains.

"La société est basé autant sur les défauts que sur les qualités des hommes...qui ne peuvent pas vivre seul. Autant dire que changer quelque chose va être compliqué, si la source en est le nombre, en plus des zones d'ombres. A moins que tout le monde ne soit d'accord...mais qui le serait? Rien qu'entre les clans, jamais nous ne trouverons un terrain d'entente...le sujet devient philosophique là."

Sa dernière phrase avait été lancé sur le ton de l'humour, mais c'était vrai. Ils nageaient entre philosophie et sciences sociales, un parfait mélange des deux matières.
Le chef Mori n'avait pas ouvert les yeux pendant qu'il parlait. Il valait mieux qu'il les garde fermé, cela l'aidait à se concentrer. Il avait la sensation que si il les ouvrait maintenant, il n'arriverait plus à rester calme, et la douleur l'envelopperait.
Pourtant, il devait tenir. Juste quelques instants, le temps de parler encore un peu avec celle qu'il vénérait tant.

AKuma regarda autour d'elle. C'était le bruit de la porte d'entrée qui avait attirer son attention. Elle reconnu en la personne venant de rentrer le second des Shukens. Elle n'avait pas très envie de le voir, il était bien moins amusant et surtout beaucoup plus arrogant et belliqueux que leur chef. Elle espérait, pour le survit des gens de l'auberge, qu'il ne l'avait pas vu. Sinon, s'en était finit du bâtiment. A moins qu'elle ne se décide à utilisait le pouvoir de Gabriel et non pas seulement le sien. Elle n'y avait presque jamais eut recours, sa propre ressource lui suffisait et la seule chose qui lui avait été vraiment utile dans l'énergie de Gabriel, c'était le fait qu'elle pouvait rester en vie éternellement, sans craindre la vieillesse. Même pour guérir des blessure elle n'y avait jamais fait appel. Et elle ne comptait pas enfreindre cette règle qui lui disait de ne pas abuser de cette puissance.

Mais heureusement, il alla simplement s'asseoir au comptoir et commença une discussion animé avec le barman. Akuma pu alors rapporter son attention à Kiichigo. Elle apprécia moyennement qu'il garde les yeux fermé, mais il devait bien avoir une raison. Après tout, comme il était chef Mori, il ne pouvait pas vouloir lui manquer de respect. Il y avait une raison derrière. Elle essaya de se rappeler les caractéristique de cet individu.Elle se souvenait vaguement qu'on lui avait parer de crises, mais rien d'autres. Peut-être était-ce cela, c'était même probable.

"…mais qui le serait? Rien qu'entre les clans, jamais nous ne trouverons un terrain d'entente...le sujet devient philosophique là."

Elle rit doucement. Ce n'était pas tant la phrase qui l'amusait, mais le fait que ce garçon qui lui avait paru timide au début était maintenant capable de lui lancer une phrase sur un ton humoristique. C'était très agréable. Hormis avec Saika et Kira, elle ne pouvait pas parler librement. Après tout, elle était la messagère de Gabriel, et les gens la craignaient, alors ils lui parlaient avec beaucoup de respect pour éviter les ennuie. Ou au contraire, il essayait de la tuer parce que Gabriel et elle était lié. Les deux neutres étaient bien les seuls à être avec elle comme avec n'importe qui. C'était pour cela qu'elle les aimait bien. Et Kiichigo…lui s'était différent. Elle n'aurait jamais imaginé qu'un Mori, qui plus est, le chef Mori, irait s'amuser à ce petit jeu.

Quand elle était arrivé, elle avait su maitriser ses pouvoirs bien avant les autres alors on ne s'approchait pas trop d'elle. Quand Gabriel la prit sous son aile, la situation resta la même, on n'allait pas la voir pour lui parler, on la saluait vite fait sur son passage. Néanmoins, ça ne la dérangeait pas, car à cette époque, il n'y avait aucun problème, tout ce passait dans le meilleurs des mondes. On aurait pu croire à un paradis qui s'effondra quelques années plus tard. Dès que les premiers dérangements dans l'ordre du monde apparurent, il aurait fallu que les gens viennent la voir pour lui en parler, car l'être humain est toujours mieux informé des problèmes qu'il y a à l'intérieur de sa race. Ayant atteint un niveau de connaissance légèrement supérieur, elle trouvait que ces problèmes n'étaient pas si important. Malheureusement, pour les habitants de Jijitsu c'était assez grave. Et la situation a continué à s'envenimer. Elle avait en quelque sorte faillit à sa tâche, une des raison qui faisait qu'elle restait souvent en ville pour s'occuper des habitants. En fin de compte, parce qu'elle n'avait réussit à se mettre à leur niveau et parce qu'il n'y avait pas de communication entre eux et elle, rien n'a pu être fait pour tout remettre en ordre. C'était pour cela qu'elle était heureuse quand on lui parlait sans barrière.

Elle regarda attentivement Kiichigo. L'ambiance de la taverne, les odeurs te tout le reste ne devaient pas aider son état à s'améliorer, et elle n'avait pas grand chose à faire ici. De plus, avec le second des Shukens dans les parages, elle préférait de loin partir et éviter de cette manière quelques désagréments aux clients.

"Je sort, j'en ai assez de cette endroit. Toi aussi peut-être"

De cette manière, elle lui proposait de l'accompagner. Elle espérait qu'il accepterait. Sa compagnie n'était pas gênante.

Il avait toujours considéré la couleur de ses yeux comme un avantage, quelque chose qui marquait son originalité avec ses cheveux, mais aussi un énorme défaut. Même les choses les plus merveilleuses au monde étaient remplies de défauts, et sa différence ne faisait pas exception. Non seulement il s'était souvent retrouvé exclu de groupes de part sa différence, mais il subissait quotidiennement ces crises horribles, qui le réduisait à un stade misérable, hurlant de douleur par terre...

Se concentrer devenait particulièrement difficile, et le jeune garçon se sentait comme étouffé. Son mal de tête augmentait progressivement, le rongeant tel la maladie tuait les malades doucement, en les dévorant petit à petit. Il avait envie de s'arracher les yeux, de crier, de gémir, de se recroqueviller en attendant, comme d'habitude, que ça passe, que tout redevienne comme avant, en attendant la suivante...car c'était ça, le plus dur, savoir qu'il n'avait rien d'autre à faire que d'attendre, et que ce ne serait pas la dernière, tant qu'il n'aurait pas compris l'origine de ce problème. Les pulsations de son coeur augmentèrent légèrement, il se sentait de plus en plus mal, trop serré, oppressé. Sa bouche s'entrouvrit légèrement, l'aidant à mieux respirer...tenir, il devait...tenir...non, pas craquer...c'était pas le moment là...

Faisant un effort, il se força à ouvrir les yeux. L'émeraude qui entourait ses pupilles réapparut aux yeux de la taverne. Il fixa la princesse tandis qu'elle regardait ailleurs, puis fit le tour de la caverne. Et bloqua. Non...il ne manquait plus que cet abruti de Shuken...un de ces types voulant la peau d'Akuma-Hime. Il fronça légèrement les sourcils et grimaça. Priant pour ne pas croiser un Negearis en plus, et que l'imbécile continue de contempler la boisson plutôt que de tourner la tête vers lui...sinon, il risquait d'y avoir du grabuge, et le jeune Mori n'était pas en état de pouvoir se défendre et protéger la déesse correctement. Il ferma à nouveau les yeux, les mains toujours appuyés contre ses temps. Il avait envie de vomir, et se sentait de plus en plus oppressé, la vision du clan adverse le pressait de question...s'il le voyait, que ferait-il?

"Je sort, j'en ai assez de cette endroit. Toi aussi peut-être"

Cette phrase fut salutaire. Kiichigo rouvrit ses paupières, et fixa la princesse. Il lui était reconnaissant de le tirer de là, et de lui proposer de l'accompagner, c'était pour lui un honneur particulièrement important. Sa vue se troubla légèrement...il fallait qu'il sorte, qu'il respire. De l'air. Pur. Il approuva par un léger hochement de tête, et, songeant que ce n'était peut-être pas très poli, se reprit :

" Oui, c'est une bonne idée. Je vous suis. Où souhaitez-vous aller? "

Il se leva, mis sa capuche, pensant que, malgré toute la beauté de ses cheveux, il valait mieux qu'elle n'attire pas trop l'attention du Shuken, on ne savait jamais. Il prit son sabre de sa main droite, et se mit à marcher vers la sortie, précédé de la princesse.

[HJ : post court parce que c'est le dernier du topic, et que j'ai pas grand chose à dire pour qu'on sorte ^^]

Kiichigo avait l'air rassuré de l'entendre dire qu'elle voulait partir. Et lui aussi avait remarqué le Shuken, son envie de disparaître était donc tout à fait compréhensible. Après tout, lui, les Moris, ne voulaient pas inclure la population dans une guerre. Maintenant où aller ? La question ne se posait pas, ou à peine. La forêt ne l'intéressait pas et puis, s'il voulait prendre l'air,c e n'était pas le meilleurs endroit, avec l'odeur de ces grands arbres et des animaux, ça risquait plus de l'étouffer qu'autre chose. Elle avait la flemme de monter en montagne. Alors au final, le meilleurs endroit était le bord du lac. Pas question de traverser l'étendu d'eau, l'île était moins sûr que les berges. Mais c'était l'endroit parfait. Pas de présence humaine à des kilomètres, un endroit frai comparé à la chaleur qu'il faisait et de quoi s'étendre confortablement sur le sol, ou s'asseoir, au choix.

"Je suis pour aller vers le lac"

Sa voix était plate, comme si elle avait annoncé la météo. En traversant la salle, quelques regards se tournèrent vers eux. Elle était contente de Kiichigo ai eut la présence d'esprit de mettre sa capuche. N'importe qui aurait pu malencontreusement dire à son voisin que le chef Mori était dans le bar et le second des Shuken s'en serait aperçu sans trop de mal.

Ils sortirent de la taverne, et Akuma jeta un dernier regard à l'assemblé avec un regard ironique comme cadeau d'adieu au Shuken qui venait juste de s'apercevoir de sa présence. Mais c'était trop tard. La porte s'était déjà refermée sur eux.

Kiichigo, Akuma-hime : repos sur les berges du lac

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