Rencontre[Saika, kiichigo]

C'était l'endroit où l'on avait le plus de chance de trouver Gabriel. Un endroit calme, où personne n'osait s'y aventurer sans une excellente et surtout, sans la protection de certaine personnes, notamment celle d'Akuma qui connaissait la forêt comme sa poche(sauf qu'elle ne porte que des robes sans poches…c'est pas très rassurant), mais aussi celle des quatre chefs de clan. De plus dans cette partie de la forêt, c'est une atmosphère pesante et malsaine qui règne, entrecoupé de temps à autre par de vif éclairs de spiritualité, offert par la présence du gardien de ce monde.

Celui-ci était d'ailleurs en train de méditer, assis sur une pierre, au bord d'une rivière tumultueuse. Le grondement de l'eau se répercutait à travers toute le forêt, et donnait l'étrange impression qu'un créature immense et terrifiante s'approchait de vous. Alors qu'il n'en était rien. Le plus étrange, c'est que cette rivière, violente à cet endroit précis, devient extrêmement calme plus bas, plus au centre de la forêt sombre, c'est là que Gabriel dormait, gardé par des animaux qui n'avaient pas encore muté. Car oui, cette anomalie était surtout visible dans cette partie de la forêt.

Pour l'heure, Gabriel essayait de reprendre de l'énergie. La partager avec Akuma n'avait pas que des avantages et il s'efforcait de ralentir le phénomène des mutation, tout en se concentrant sur quelque chose d'étrange qui s'approchait. Il resta à genou sur sa pierre durant encore une bonne demi-heure, avant de se décider à bouger. Il avait l'impression que quelqu'un venait. Et ce n'était pas l'énergie de la princesse qu'il ressentait. Il fixa un point dans la masse d'arbre. Techniquement, l'intru devait sortir ici. Le vent se passait pas ici. Aucune odeur ne lui venait. Impossible de dire si c'était un humain, d'où il venait, ou alors, si c'était quelque chose d'humanoïde

C'était par une après-midi tranquille, et Saika s'ennuyait terriblement. Il n'y avait vraiment pas grand chose à faire, en cuisines, et elle avait rapidement préparé le dîner des élèves. La cuisinière avait décidé que ce soir là, ils devraient se contenter d'un buffet froid, car n'ayant pas eu ni le temps ni l'envie de faire les courses, elle s'était rapidement retrouvée en panne de provisions. Bricolant, avec l'aide de Kiichigo, un léger repas avec ce qui restait, elle demandait intérieurement pardon aux élèves en leur promettant de leur servir quelque chose de meilleur la prochaine fois. Dès qu'ils eurent fini les préparatifs, la cuisinière exprima le désir de sortir prendre l'air. Sans attendre que son aide-cuisinier la suive ou pas, elle sortit rapidement et se dirigea en courant vers la ville. Elle avait comme un trop plein d'énergie qu'il lui fallait extérioriser. La jeune femme courut donc dans les rues de la ville comme si elle avait le feu aux trousses, puis, brusquement, elle vira vers la forêt.

Une fois arrivée au milieu des arbres, Saika ralentit ses pas et prit une allure modérée, comme quelqu'un qui fait une simple promenade. Elle n'ignorait pas que l'endroit était dangereux pour s'y être déjà aventurée seule, ou en compagnie de la princesse Akuma. Elle fit également l'effort de dresser une barrière qui camouflait légèrement sa présence, juste assez pour que les diverses bestioles aussi grosses que hargneuses qui peuplaient cette partie de la forêt ne viennent pas l'embêter. Cependant, il semblait que la barrière en question ne fut pas assez puissante, car une araignée géante avec des cornes sur la tête ne tarda pas à se manifester. La cuisinière aurait dû être aux anges, car l'animal en question lui offrait la possibilité de s'amuser un moment, mais en réalité, ça l'agaçait un peu. Elle avait un faible pour les araignées, toutes mutantes et agressives furent-elles, et elle ne pouvait se résoudre à lui faire du mal. Saika se contenta donc de sauter sur la branche d'un arbre et d'attendre que la bestiole s'en aille. Mais cela était sans compter une autre bébête, volante cette fois-ci, que la jeune femme était incapable d'identifier. Elle soupira, vaguement agacée. Pas moyen de se balader tranquillement, dans cette forêt... En un coup de sabre, elle eut raison de l'étrange animal aux ailes de dragon (oude chauve-souris, ça dépend du point de vue...), et ne souhaitant s'attarder dans cet endroit, elle sauta de branches en branches, ne sachant trop où elle attérirait.

Au bout d'un moment, un bruit sourd se fit entendre et alla en augmentant. Il s'agissait de la rivière près de laquelle Gabriel aimait se recueillir. Saika se dirigea vers cet endroit, en se disant que les animaux mutants n'oseraient pas l'y suivre, car ils craignaient beaucoup trop le Gardien pour s'en approcher. Les arbres s'éloignèrent brusquement et prise dans son élan, la jeune cuisinière rata le dernier. Elle manqua s'étaler, mais arriva néanmoins à reprendre sa chute et à attérir gracieusement aux pieds de... Gabriel ?? C'était prévisible, il aimait beaucoup cet endroit et la jeune femme était déjà venue lui rendre visite ici, avc Akuma-hime. Saika redressa un peu sa position, de façon à ne garder qu'un genou à terre. Elle se félicita intérieurement de porter un kimono d'enfant s'arrêtant à mi-cuisses, car il était bien plus aisé pour elle de s'agenouiller ainsi que si elle portait son traditionnel kimono long... Tout sourire, elle leva les yeux sur le Gardien.

"Bien le bonsoir à vous, Maître Gabriel. Navrée de troubler votre repos de la sorte. Cela fait bien longtemps que nous ne nous sommes vus, comment vous portez-vous ?"

Elle était terriblement à l'aise avec lui, même si parfois, il pouvait se montrer véritablement effrayant. Mais Saika était comme ça. Elle se demanda alors si la Princesse Akuma était dans les parages, car elle ne l'avait pas vue depuis quelques temps, non plus...

Le travail en cuisine avait été original cette fois-ci, car, suite à un manque de provisions, donc le comble dans un lycée, Kiichigo et sa boss, Saika, n'avait pas pu faire quelque chose de convenable et avait bricolé en vitesse un buffet froid, afin que les élèves ne se révoltent pas, ou ne meurt pas affamé.
Une fois cela fini, Saika annonça qu'elle prenait une pause afin de sortir un peu, et sans crier gare, fonça comme une folle dehors, et courut à travers la ville. Son aide aux cuisines la regarda courir par la fenêtre...il était toujours impressionné par la vitalité et la force de la cuisinière, qui l'incitait d'ailleurs à se tenir à carreau. Il regarda la salle de cuisine. Tout était prêt, il n'avait plus rien à faire. Un sentiment de solitude l'envahit alors, et il regarda à nouveau à la fenêtre. Saika courait à perdre allure, et s'éloignait de plus en plus. Une idée traversa alors la tête de Kiichigo, qui saisit son sabre et se mit à courir lui aussi, en direction de sa patronne. Il n'avait rien à faire, et plutôt que de s'ennuyer, autant s'amuser un peu. Et pour cela, il avait son idée : il allait tenter de suivre la jeune femme.

Il s'élança donc comme un fou dans les rues de la ville, en ayant vaguement conscience qu'avec la couleur de ses cheveux et son sabre à la main, il devait passer auprès des passants pour un tueur psychopathe cherchant sa prochaine victime. Mais il s'en moquait, ce qu'il voulait, c'était réussir son objectif, après tout, son jeu pouvait aussi servir d'entraînement.
Il courut sur les trottoirs, empruntant des raccourcis pour essayer de rattraper son retard sur la cuisinière, et finalement, après quelques minutes sans savoir où aller, il aperçut une silhouette qui s'engouffrait dans la forêt. Il n'avait pas vu en détail la personne, mais il était sûr que c'était elle. Hormis Saika, seul quelques rares personnes s'aventuraient là-bas, voir même très peu. Il y avait donc de fortes chances pour que ce soit celle q'il poursuivait. Il s'arrêta pour reprendre son souffle, serra son sabre dans sa main droite, et se mit en marche vers la forêt.

C'était un endroit sombre, assez clair au début, mais qui s'assombrissait de plus en plus et devenait de plus en plus dangereux au fur et à mesure que l'on entrait à l'intérieur. Des animaux impressionnant que l'on pourrait qualifier de monstres y habitaient, et personne n'aimait s'y aventurer. Le jeune garçon serra légèrement les dents. Il n'aimait pas trop cet endroit, il ne s'y sentait pas à l'aise, comme si quelque chose de dangereux était présent, et le surveillait sans cesse. Il aperçut la silhouette marcher d'un pas tranquille sur le sentier, relativement loin devant lui, et avança donc à son tour, après avoir sortit son sabre de sa protection. Il marchait à pas prudent, faisant attention au moindre bruit, au moindre mouvement, restant sur ses gardes, prêt à se défendre.
C'est alors qu'il eu la confirmation de son hypothèse, Saika était bien devant. En effet, la personne devant lui venait de se retrouver face à une araignée géante, et, plutôt que de se battre, elle avait préféré battre en retraite sur un arbre...mais cette même personne n'eu aucune pitié pour la bestiole pas si petite qui l'avait attaqué et qui s'était fait descendre d'un coup sec sur le sol. Paix à son âme. Saika était une brute, mais une brute adorant les araignées, ce n'était pas nouveau.

La jeune femme continua alors son chemin dans les arbres, ce qui ne facilita pas du tout la tâche au jeune garçon qui avait maintenant du mal à la voir, et du mal à la suivre. Car contrairement à Saika, il n'était pas maître dans l'art de grimper aux arbres, et il était terrorisé par les bestioles géantes à pattes velus.
Il se trouvait donc dans une position fâcheuse, la peur au ventre, l'envie de ne pas se faire tuer par une araignée, mais aussi celle de suivre Saika. Fuir ou poursuivre son jeu, tel était la question. Il réfléchit. Puis avança, les yeux équarquillés de peur, le sabre tendus. Il ne fallait pas qu'il crie, et surtout qu'il reste calme. Très calme. Horriblement calme. Tout allait bien se passer, il survivrait, il en était sûr. L'araignée le vit et s'approcha de lui, agitant les crochets d'où elle crachait son venin. Il pouvait la voir de plus près que d'habitude, et en beaucoup plus gros, et pensa d'ailleurs un bref instant à l'immondice qu'il avait devant lui...répugnant. Il commença à transpirer légèrement. L'araignée était à quelques mètres maintenant. * SBLAFF *, d'un coup, il trancha l'araignée. Il eu une dernière pensée pour elle, puis pour Saika. Si jamais elle apprenait ça...pas sûr qu'elle apprécie. Puis, il se remit en route. Un bruit d'eau se fit entendre, tout à coup...alors comme ça, il y avait un point d'eau par ici. Peut-être un ruisseau, ou même une petite rivière. Intéressant, il pourrait peut-être boire un peu, tuer une araignée lui avait donné envie de se désaltérer.
Il s'approcha donc tranquillement, à pas lent, et aperçut tout à coup Saika à genoux devant un étrange personnage. Il se dissimula alors derrière un arbre, à quelques mètres d'eux. Que faisaient-ils ici tous les deux? Etais-ce prévu, ou bien une simple coincidence...au beau milieu d'une forêt? Pourquoi Saika était-elle dans cette posture? Il ne comprenait pas, et décida de jeter un bref coup d'oeil à l'inconnu, pour voir si il le connaissait...peut-être comprendrait-il pourquoi sa patronne était si respectueuse.
C'était un homme assez grand, avec des cheveux d'un blond éclatant. Mais ce qui frappait chez lui, c'était le fait qu'il était particulièrement beau. Même sublime, à faire tomber les filles une à une. Kiichigo ouvrit grand ses yeux, il venait de comprendre. Non, ce n'était pas possible...pas LUI. Mais il n'eu pas le temps de réfléchir, les paroles de Saika, près de l'endroit où il se cachait, lui enlevèrent tout doute.

"Bien le bonsoir à vous, Maître Gabriel. Navrée de troubler votre repos de la sorte. Cela fait bien longtemps que nous ne nous sommes vus, comment vous portez-vous ?"

Gabriel, c'était Gabriel...son dieu, celui qu'il vénérait plus que tout...il eu soudain peur et se baissa d'un coup. Ses jambes étaient devenues molles, dépourvues de forces, et il ne voulait pas être pris ici. Il était à quelques mètres de la personne qu'il considérait comme son sauveur, et se planquait derrière un arbre pour ne pas être vu, et ne pas déranger la conversation du Dieu de ce monde et de sa chef cuisto...la situation était presque comique.

A genoux, sur son cailloux glissant, sur lequel il ne tenait que grâce à un équilibre précaire malgré on pouvoir et sa supériorité, il fut ravis de voir Saika sortir des bois, escortée par une armée d'araignées géantes qui rebroussèrent chemin lorsqu'elle passa la lisière de la forêt. Peut-être plus que Gabriel, c'était surtout la lumière qui les faisait fuir. Habituées à l'ombre fraiche de procurent le feuillage des arbres, elles ne pouvaient s'aventurer vers la rivière où ces végétaux n'avaient aucune prise. Aussi, le brusque changement de luminosité les agressait autant que l'aura de l'Ange. Pris dans un autre sens, on pourrais presque dire que Gabriel était lui-même la lumière. Après tout, c'était lui qui avait créé ce monde, avec ses qualité, ses défaut(dont la plupart étaient apportés par les habitants). Mais il n'était pas du genre à se considérer comme LA lumière. Il n'avait pas aimé Dieu le faire et de ce fait, abandonné certaines créatures de sa création, il n'y avait aucune raison qu'il fasse de même. De plus, il avait un avantage assez important. Les gens pouvait vraiment croire en lui, puisqu'il existait, et que, si on prenait son courage à deux main, on pouvait le voir de ce côté-ci de la forêt. Son existence n'était pas aussi abstraite, et pourtant dans un sens, elle l'était. Les gens , en parlant de lui ne lui donnait qu'une existence spirituelle pour la plupart. Akuma était son envoyée, c'est elle qui le représentait vraiment. Lui était là pour surveiller dans l'ombre, contrôler les choses, mais surtout, pour s'amuser.

Saika, elle, faisait partit des rares personnes à pouvoir l'approcher, et dont il aimait la compagnie. Elle n'était pas effrayée par lui, contrairement à beaucoup de personne qui le fuyait comme la peste ou comme toute autre maladies portant un nom aussi funeste. Non, elle ne le craignait vraiment que lorsqu'il s'énervait, ce qui arrivait très rarement, presque jamais en fait. A bien y réfléchir, il lui était déjà arrivé d'avoir quelques petites colères passèrent, mais rien de bien extraordinaire...sauf pour les mortels et les habitants de Jijitsu Il ne s'était jamais vraiment énervé, s'il l'avait fait, ce monde aurait été rayé de la carte des dimension en 5 secondes chrono, et son entreprise, sa petite révolte contre Dieu n'aurait servit à rien, à peine à le divertir durant quelques siècles. Une misère, mais surtout un échec cuisant qui enclencherait un suicide collectif de désespoir angélique et de honte divine. Rien que de penser à ça, il tira une petite grimace de dégout.

Il reporta son regard sur Saika qui avait manqué d'embrasser le sol de toute sa jolie taille. Le sol aurait sans doute eut de la chance, dommage qu'il ne pense ni ne ressente rien. Une autre chose qu'il adorait cher cette femme, c'était ses passions extravagante. Akuma-hime lui en avait parlé, et il avait adoré en écouter le récit. Surtout l'histoire du mur, sur l'île au milieu du lac, recouvert de plante mutantes toutes plus étonnantes les unes que les autres, allant du rosier carnivore fluot, au lys jaune à pois vert ou violets, en passant par le coquelicot herbivore, bouffant des plantes à ses heures perdus et qui arborait une couleur toute aussi radioactive que les autres. Il avait pensé lui montrer la glycine qui poussait sur un vieux muret en ruine. cette plantes grimpantes avait des feuilles ressemblant à des mains, et les branches de ces feuilles bougeaient en rythme pour lui permettre de monter le long de l'édifice, sans objectif connu puisqu'il n'y avait pas de lumière qui perçait au travers du feuillage des hauts arbres/ n revanche, le soir venu, la plante redescendait. Il était presque sûr que Saika aimerait ce spécimen, mais comme il ne pousse que dans la forêt sombre, il ne savait pas comment cela allait évoluer à l'extérieur et préférait ne aps prendre de risque.

Et puis autre chose qui la rendait intéressante, c'était les plats qu'elle faisait.Lorsqu'ils en avaient parlé, un jour, il l'avait trouvé très imaginative, une cuisinière qui pouvait se sortir de toutes les galère qu'offrait la cuisine. Il s'était promis qu'un jour il s'inviterait à dîner chez elle, pas très gentleman, mais la résultat comptait plus que la manière dans ce cas. ^^

Il se redressa légèrement, les membres un peu engourdit par son immobilité et sourit doucement à la cuisinière. Il jeta un vif coup d'œil vers le forêt. Il sentait que quelqu'un était la-bas, et savait qu'il s'agissait du jeune chef Mori. De ce fait, ça ne le dérangeait pas plus que ça, et il préférait que Saika le trouve toute seule. De plus, d'après ses sources, ce garçon serait l'aide cuisinier de la femme qu'il avait en face de lui,c e qui pouvait devenir amusant.

- Bonjour Saika. Cela fait en effet quelque temps que nous ne nous sommes vu, et pour l'heure, je me porte assez bien...il me semble. Et vous, comment allez vous ? tout ce passe bien en ville, au lycée ?

Sa vois était calme, comme à son habitude, son expression douce, et le vent fit voler devant ses yeux quelques mèches dorées, qu'il remit en place d'un geste un peu agacé. Le vent c'était bien, mais souvent, c'était chiant. Malheureusement, il était indispensable à la survit d'un écosystème.

Il arrêta là ses pensées, comme on coupe la pellicule d'un film pur faire un accord, et s'assit dans une position plus confortable, faisant signe à Saika de faire de même. Il n'aimait pas les voir comme ça, ça faisait trop penser à une relation de maître serviteur. C'était très désagréable.

» Kiichigo se présente
» Kiichigo qui tue le temps en attendant de manger -___-
» Repos sur les berges du lac[kiichigo+qui voudra venir]